Nous nous faisons l’écho de la presse romande avec deux articles du 24heures, daté des 13 et 15 février.
Franceloisirs.ch sera au rendez-vous, avec sa WebTV, au Salon du livre de Genève, pour la 9ème année consécutive, et pour sa 30ème édition. Dossier à suivre dans le marécage de la presse romande et des affaires de clochers… Faut-il lire entre les lignes?
La presse déserte le Salon du livre
Son nom officiel est encore «Salon international du livre et de la presse». Pourtant, lors de sa 30e édition qui se tiendra du 27 avril au 1er mai 2016, deux grands médias se retirent à leur tour de l’événement. Sept.info a révélé que le groupe de presse Ringier (L’Hebdo, L’Illustré, Le Temps) et la Radio télévision suisse (RTS) ont renoncé cette année et pour la première fois à louer des espaces lors de la manifestation littéraire de Palexpo, pour des raisons économiques.
«C’est cher et l’impact est difficile à mesurer», confiait Daniel Pillard, directeur de Ringier Romandie, au magazine d’actualité en ligne. Il y a deux ans, c’est le groupe de presse Tamedia qui se retirait du jeu, en renonçant à ses stands (celui de la Tribune de Genève, notamment).
Certains journaux marqueront tout de même leur présence d’une autre manière, a assuré Isabelle Falconnier à Sept.info: «La RTS proposera tout de même des émissions en direct sur nos scènes. Les journalistes de L’Hebdo par exemple viendront animer des débats sur la scène consacrée à la philosophie, et Ringier disposera d’espaces pour proposer des abonnements.» La jeune chaîne privée Becurious TV rejoint quant à elle le Salon du livre pour la première fois, avec la présence quotidienne de sa nouvelle émission culturelle «Cause!». (24 heures)
(Créé: 13.02.2016, 18h32)Salon du livreLe groupe de presse et la radio-télévision d’Etat ont renoncé à louer un espace lors de la manifestation littéraire de Palexpo. Réaction de sa présidente.
Isabelle Falconnier: «L’attitude de Ringier et de la RTS est provinciale»
Son nom officiel est encore «Salon du livre et de la presse», l’adjectif «international» étant tombé il y a quatre ans. Pourtant, lors de sa 30e édition qui se tiendra du 27 avril au 1er mai 2016, la manifestation littéraire de Palexpo voit deux grands médias se retirer à leur tour de l’événement. Le site Sept.info a révélé samedi que le groupe de presse Ringier (propriétaire des titres L’Hebdo, L’Illustré et Le Temps) ainsi que la RTS ont renoncé cette année – et pour la première fois – à louer des espaces au Salon du livre, pour des raisons économiques. «C’est cher et l’impact est difficile à mesurer», confiait Daniel Pillard, directeur de Ringier Romandie, au magazine d’actualité en ligne. Il y a deux ans, c’est le groupe de presse Tamedia qui se retirait du jeu, en renonçant à la location de stands (celui de la Tribune de Genève, notamment), pour les mêmes raisons.
Présidente de la manifestation, Isabelle Falconnier fustige le choix des deux grands groupes. Elle nous confie: «C’est le problème de la RTS et de Ringier, pas du Salon du livre. Nous sommes à un moment de déliquescence financière des groupes de presse. La principale manifestation culturelle de Suisse se prépare à fêter richement sa 30e édition, avec notamment un nouvel espace conçu par et pour les adolescents pour lesquels les médias se font officiellement tant de souci. Et la RTS et Ringier préfèrent s’abstenir?! Tant pis pour eux: leur attitude est provinciale.» Isabelle Falconnier enfonce encore le clou pour la RTS: «Quand une entreprise publique décide de faire des coupes aussi directes dans la culture plutôt que dans les séries américaines, c’est elle qui a un problème. Et qui piétine sa mission de service public.»
Le départ de deux gros clients menace-t-il les finances du Salon du livre? «Non. La seule difficulté pour le Salon, c’est que cela peut nous demander davantage d’investissements dans la communication et d’efforts sur les réseaux sociaux. Mais l’absence de stands propres Ringier ou RTS ne baisse pas le nombre total de stands. En termes de surface d’espaces commerciaux, nous sommes à 200 m2 de plus que l’an dernier. Par ailleurs, les 100 000 visiteurs ne viennent pas au Salon du livre parce que Ringier et la RTS y sont. Ce sont ces derniers qui se privent du contact direct avec les visiteurs.»
Cependant, si les médias importants de Suisse romande n’investissent plus d’espaces qui leur soient totalement dédiés, ils assurent leur présence d’une autre manière. Cela passe par des partenariats avec des scènes thématiques (Le Matin Dimanche sur la Scène du crime et L’Hebdo sur la Scène philo, par exemple), des débats animés par des journalistes littéraires, etc. Ringier et la RTS devraient également être présents sous cette forme: «Le Salon fera ce qu’il peut pour leur permettre de ne pas perdre certains rendez-vous importants, comme la remise du Prix RTS par Patrick Ferla. Ringier sera présent avec des espaces de ventes d’abonnements.» Freinant l’hémorragie, quelques médias sont en passe de rejoindre le Salon cette année, à l’instar de Notre Temps, Bon à savoir, Animan, ou encore la chaîne BeCurious TV.
Quand on lui demande si le terme «presse» restera dans le nom, la présidente assène: «Presse» ou pas dans le nom officiel, ce n’est pas un enjeu pour le Salon.» (24 heures)
(Créé: 14.02.2016, 18h42)